Dans cette première édition du séminaire Pharmakon, Platon sera lu en parallèle avec le contemporain Nicholas Carr qui dans le livre Internet nous rend-il bête examine l’effet que l’internet exerce sur le cerveau. Un choix qui peut surprendre après une série de cours qui se sont principalement appuyés sur les théories de Simondon, Husserl et Lacan, mais qui permet d’aller au cœur des sujets qu’il faut impérativement aborder en lisant Platon dans le contexte de l’actualité technologique et scientifique. Plus précisément, cette édition entre dans la question de l’organologie générale – c’est-à-dire la coévolution et co-dépendance des organes physiologiques, techniques et sociaux – tout en posant la question de la transindividuation, que Carr lui-même ne pose pas, et qui est l’enjeu principal de la pharmacologie, l’approche impérative pour saisir les effets suscités par la technologie.