Considérant qu’aucune prescription globale et totalement déterritorialisée ne peut répondre aux différents défis de notre ère, nous proposons des concepts et des méthodes pour les analyser et les surmonter selon les différents contextes locaux. Ces cadres théoriques et pratiques ont pour vocation de conduire à des actions concrètes sur des territoires, dans lesquels il s’agit de ré-agencer l’individu et le groupe, la raison et le soin, la technique et le vivant de manière à imaginer des dynamiques porteuses d’avenir pour ces localités. On y apprend, entre autres, à élaborer de nouvelles manières de vivre ensemble, de produire et de pratiquer nos objets techniques, afin de dépasser aussi la standardisation globalisatrice des modes de vies, de penser et de faire, qui rend stérile nos horizons collectifs.
L’AAGT-AI entend ainsi être une école mais aussi faire école : en constituant non seulement un cadre d’apprentissage, d’échange et d’expérimentation, mais aussi en incitant les autres à apprendre, à expérimenter et à travailler de manière plus contributive dans une méthode dite « maïeutique » – c’est-à-dire permettant de faire accoucher des savoirs anciens et oubliés ou bien d’en produire de nouveaux.
Notre recherche se constitue autour de groupes de travail, chacun portant sur une problématique ou une hypothèse précise, et idéalement sur un territoire spécifique. Vous trouverez ici plus d’information sur chaque groupe, leurs objectifs et leurs coordonnées.
L’AAGT participe également à des projets de recherche contributive et d’expérimentation sur des territoires et entre eux – notamment ceux du Territoire Apprenant Contributif et de l’Archipel des Vivants, engagés par Bernard Stiegler et accompagnés par l’IRI. Nous estimons que seul un lien fort entre la théorie scientifique et la pratique locale permettra de développer des modèles socioéconomiques véritablement capables d’aller à contre-courant des tendances entropiques actuelles – c’est-à-dire celles de nos modèles et de nos structures actuelles, à la fois économiquement insolvables, socialement toxiques et écologiquement insoutenables.s
Enfin, nous collaborons avec l’Institut des Systèmes Complexes - Paris Île De France et la Fédération des Associations de Protection de la Nature, avec lesquels nous menons des initiatives communes. Cela nous permet de développer une dimension systémique dans nos activités, tout en les inscrivant dans des approches théoriques reliées aux problématiques qui remontent du terrain et à partir aussi des questions spécifiques des écosystèmes.
