Notre collection de ressources est organisée autour de 7 piliers thématiques élaborés à l’occasion de notre premier évènement public tenu en ligne, au printemps 2020 ainsi qu’à l’occasion de séminaires et séances de travail tenus en privé entre l’été et l’hiver 2020. Ces piliers s’inspirent des axes de travail proposés par le collectif Internation dans le livre Bifurquer, dont l’AAGT tente d’approfondir, de ré-interpréter et de transmettre les intuitions et reflexions. Vous y trouverez des textes, des articles et des livres qui guident nos discussions, ainsi que les enregistrements des séances et interventions dans lesquels ces sujets ont été abordés.
Nous avons également dédié tout un espace à la ressource trans-thématique que constitue l’école Pharmakon. Cette école, fondée en 2010 et dirigée par Bernard Stiegler jusqu’en 2020, comprend une vingtaine d’éditions de cours et séminaires de philosophie. Vous pouvez accéder à la première séance des cours dédiés principalement aux lycéens entre 2010-2014 ici.
Enfin, vous trouverez un nombre de ressources sur le site utilisé par Ars Industrialis entre 2006-2020, notamment le vocabulaire rédigé par Victor Petit en 2013, qui contient de nombreux termes auxquels nous faisons régulièrement référence. Vous trouverez aussi ici le vocabulaire du collectif Internation, écrit par Anne Alombert et Michał Krzykawski, qui permet d’expliciter les notions mobilisées dans l’ouvrage Bifurquer.
2021 | ENTROPIE/NÉGUENTROPIE/ANTI-ENTROPIE | Anne Alombert et Michał Krzykawski | Glossaire | |
« La production d’entropie correspond à une tendance à la désorganisation, à la déstructuration et au désordre. Un processus entropique, en son sens élargi au-delà de la thermodynamique, est un processus au cours duquel un système tend à épuiser ses potentiels dynamiques, ainsi que sa capacité de conservation ou de renouvellement. L’anti-entropie désigne une tendance qui s’oppose à la production d’entropie : tendance à la structuration, à la diversification, à la production de nouveauté, qui ne peut jamais éliminer l’augmentation inéluctable de l’entropie, mais qui peut la retarder ou la différer localement. Cette notion peut être généralisée pour décrire tout ce qui tend à créer de la différence, du choix ou du nouveau dans un système se développant dans le sens de sa propre conservation, de son renouvellement ou de sa transformation vers une amélioration. » Extrait de A. Alombert et M. Krzykawski, « Vocabulaire de l’Internation », Appareil [En ligne], février 2021. Lire plus ici. |
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2022 | ENTROPIE, NEGUENTROPIE ET ANTI-ENTROPIE : LE JEU DES TENSIONS POUR PENSER LE VIVANT | Marie Chollat-Namy et Giuseppe Longo | papier académique | |
1 juillet 2020 | VERS UNE NOUVELLE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE ? L’ENTROPIE ET SES ENJEUX | Bernard Stiegler, Maël Montévil, Marie Chollat-Namy et Victor Chaix | Retranscription Entretien | |
2020 | L’ENTROPIE COMME CLEF DE LECTURE ET DE BIFURCATION DE L’ANTHROPOCÈNE' | Victor Chaix | Article | |
2021 | BERNARD STIEGLER ET L’ENTROPIE | Maël Montévil | Conférence | |
2019 | ENTRETIEN SUR L’ENTROPIE, LE VIVANT ET LA TECHNIQUE | Montévil, M et Stiegler, B | Article | |
2020 | SCIENCE ET ENTROPIE | AAGT | Vidéo | |
2016 | LA QUESTION DU « NÉGUANTHROPOCÈNE » CHEZ B. STIEGLER | Anne Alombert | Article | |
1945 | THE LAW OF EVOLUTION AS A MAXIMAL PRINCIPLE | Alfred J. Lotka | Article |
2013 | TERRITORIALISATION ET INDUSTRIES DE TERRITOIRE | Victor Petit / Ars Industrialis | Glossaire | |
« La pensée du XXe siècle a largement été dominée par la question de la déterritorialisation – qui n’est pas, comme on l’a cru, l’opposé de la territorialisation (pas plus que la micro-politique ne s’oppose à la macro-politique ou en dénie la nécessité), mais son devenir en extension. Nombre de malentendus ont été engendrés à partir de cette notion dans un contexte qui se caractérisait par ailleurs par la mise en place d’un processus de « mondialisation » ou de « globalization » qui était en réalité et avant tout une opération d’imposition des critères de la pensée néolibérale aux économies locales et au prix de la destruction de toute dimension politique et sociale, c’est à dire, pour le dire dans des mots qui nous sont plus spécifiques, par la destruction des systèmes sociaux désajustés du devenir technologique et court-circuités par lui, qui était passé sous le contrôle exclusif d’un management intégralement soumis aux contraintes d’un actionnariat planétaire. Tels furent les résultats de la « révolution conservatrice » qui conduisit pour finir à la calamité de 2008 – de laquelle la planète entière depuis ne parvient pas à sortir. Les systèmes locaux d’innovation que nous appréhendons comme des cas singulièrement importants d’économies contributives reprennent à nouveaux frais la question de la production d’espace comme convergence de l’espace physique, de l’espace mental et de l’espace social : ils reformulent la complexité des relations du “ là ” et du “ là-bas ”, du proche et du lointain, ils reformulent les « conditions de vie » de la mondialisation, non seulement de ses flux, mais de ses circuits. Il ne faut pas dissocier la production de l’espace de la production des valeurs ; en l’occurrence, face à l’isotopie des flux du néo-capitalisme, l’économie de la contribution renforce l’hétérotopie des lieux. Les systèmes locaux favorisent le développement des industries de territoire. » Lire plus ici. |
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2019 | EXORGANOLOGIE III : REMONDIALISATION, LOCALITÉS ET MODERNITÉ | Bernard Stiegler | Séminaire | |
2018 | LES TERRITOIRES EN COMMUN | Sandra Fiori et Alberto Magnaghi | Entretien | |
2020 | LOCALITÉS ET ÉCHELLES | AAGT | Vidéo | |
2018 | VILLES, LOCALITÉS, RÉSEAUX | Saskia Sassen, Louis Henry, Gerald Moore, Noel Fitzpatrick, Mathieu Triclot et Thomas François, Franck Cormerais, Orit Halpern | Colloque | |
2020 | LA NATION DÉMOCRATIQUE, UNE IDÉE NEUVE POUR 2020 | Olivia Gesbert and David Djaïz | Emission |
2013 | ADDICTION | Victor Petit / Ars Industrialis | Glossaire | |
« Addiction » provient du verbe latin addicere, qui est un composé du latin dicere (dire), et qui signifie littéralement « dire pour », « être favorable à », « s’adonner ou se vouer à » quelque chose. L’adjectif addictus désigne plus particulièrement l’esclave pour dette. […] la société consumériste qui est la nôtre, par le culte fétichiste de la marchandise et par la sollicitation permanente des pulsions d’achat qu’elle entretient, est structurellement addictogène : sous l’impulsion d’Edward Bernays et de la science du marketing, elle a fait du comportement compulsif ou toxicomaniaque du consommateur son modèle. Comme le remarquait W. S. Burroughs, qui écrit dans Le festin nu que « la came est la marchandise par excellence », le dealer de drogue réalise en quelque sorte l’idéal du marketing pensé par Bernays : que le client réclame de lui-même le produit et y voue son existence. L’hyper-consommation engage ainsi la population toute entière sur la voie des comportements addictifs, dans la mesure où elle cherche à capter systématiquement l’énergie libidinale des consommateurs, dès leur plus jeune âge, pour la détourner vers les objets de consommation, engendrant ainsi des phénomènes d’accoutumance et de dépendance, mais aussi de dégoût. L’hyper-consommation, dont les formes les plus graves sont maintenant prises en charge par les centres d’addictologie, entre ainsi tendanciellement dans le cercle vicieux du comportement toxicomaniaque, de plus en plus insensible au monde et à lui-même, et tentant de compenser cette désaffection par un surcroît de consommation frénétique qui aggrave sa déshérence. Ce faisant, le capitalisme consumériste tend à inciter à l’addiction, épuiser l’énergie libidinale, et interdire la sublimation des pulsions. Ce ne sont pas seulement les drogués qui souffrent de l’addiction, mais l’homme, ses milieux psycho-sociaux et la planète elle-même qui sont peu à peu ruinés par un mode de vie addictif et toxique. » Lire plus ici. |
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août 2022 | QU’APPELLE-T-ON BIFURQUER ? PAR-DELÀ DÉSERTION ET COMPROMISSION : IL FAUT CHERCHER DE NOUVELLES ALTERNATIVES | Esther Haberland, Victor Chaix, Adrien Zerrad, Anne Alombert et Simon Dautheville | Développement Article | |
2020 | PROMOUVOIR LA SOBRIÉTÉ EN RECONSTRUISANT L’ÉCONOMIE DES DÉSIRS | Victor Chaix | Article | |
2006 | DE L’ÉCONOMIE LIBIDINALE À L’ÉCOLOGIE DE L’ESPRIT | Frédéric Neyrat et Bernard Stiegler | Entretien | |
2010 | MANIFESTE 2010 | Ars Industrialis | Manifeste | |
2018 | LE PHARMAKON, LE DOPAMINAGE ET LA SOCIÉTÉ ADDICTOGÈNE | Gerald Moore | Article | |
2020 | SOBRIÉTÉ ET ÉCONOMIE INDUSTRIELLE | AAGT | Vidéo | |
2015 | VERS UNE ÉCONOMIE POST-CAPITALISTE | Michel Bauwens | Entretien | |
2014 | ANTOINE MISSEMER – NICHOLAS GEORGESCU-ROEGEN, POUR UNE RÉVOLUTION BIOÉCONOMIQUE SUIVI DE DE LA SCIENCE ÉCONOMIQUE À LA BIOÉCONOMIE DE NICHOLAS GEORGESCU-ROEGEN | Jean-Marie Harribey | Article |
2013 | TRANSINDIVIDUATION | Victor Petit / Ars Industrialis | Glossaire | |
« Le terme « transindividuation » est dérivé du terme « transindividuel » de Gilbert Simondon. Chez ce dernier le trans-individuel se distinguait déjà des points de vue plus anciens et classiques, issus de la psychologie pour l’un et de la sociologie pour l’autre, de l’inter-individuel – où ce sont les individus qui font le groupe – et de l’intra-social – où c’est le groupe qui fait les individus. Pour Simondon, l’apparition du transindividuel est le fruit d’une individuationnouvelle, l’individuation psycho-sociale (c’est à dire d’emblée psychique et collective), qui rompt avec l’individuation vitale, et où l’individu vivantse prolonge et se dépasse : dans cette nouvelle forme d’individuation indissociablement psychique et sociale, le « collectif réel » n’est ni la simple réunion de psychismes individuels déjà donnés, ni le « social pur » des insectes : c’est un devenir social qui s’individue en « unité collective » parallèlement à la « personnalisation » singulière de chaque sujet psychique. » Lire plus ici. |
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2020 | QU’EST CE QUE LA GÉNÉRATION THUNBERG | Victor Chaix | Article | |
2019 | AUTOUR DU COLLECTIF BAM - PRATIQUER LES OBJETS POUR PRENDRE SOIN DU MONDE | Maude Durbecker et Camille Lizop | Podcast | |
2020 | MÉTHODES, GROUPE, TRANSINDIVIDUATION | AAGT | Vidéo | |
2006 | ACTES ENMI 2005 : DU DESIGN COMME SCULPTURE SOCIALE | Bernard Stiegler | Argumentaire | |
2020 | LA LEÇON DE GRETA THUNBERG | Christian Mrasilevici et Bernard Stiegler | Entretien | |
1933 | LE RÔLE DU JEU DANS LE DEV DE L’ENFANT | Lev Vygotsky | Chapitre |
2020 | TERRITOIRE APPRENANT CONTRIBUTIF | Institut de recherche et d’innovation | Site web | |
2017 | UN NOUVEAU LABORATOIRE POLITIQUE EN SEINE-SAINT-DENIS | Jennifer Gallé et Bernard Stiegler | Entretien | |
2020 | TERRITOIRES LABORATOIRES | AAGT | Vidéo | |
2020 | ARCHIPEL DES VIVANTS – DES TERRITOIRES LABORATOIRES EN ARCHIPEL POUR UNE POLITIQUE ET UNE ECONOMIE DES FORMES DE VIE | Bernard Stiegler | Article | |
2021 | INTERNATION | Anne Alombert et Michał Krzykawski | Glossaire | |
« L’internation désigne un accord, un agrément ou un consensus entre diverses localités (nations, régions, métropoles) ouvertes et réticulées, unies par le souci commun de concevoir et d’expérimenter de nouveaux modèles économiques anti-entropiques, c’est-à-dire qui prennent soin de la biosphère et valorisent les savoirs et les arts de vivre locaux. L’internation devrait devenir un nouvel exorganisme complexe supérieur, constituant une nouvelle puissance publique sur la base d’un nouveau droit. » Extrait de A. Alombert et M. Krzykawski, « Vocabulaire de l’Internation », Appareil [En ligne], février 2021. Lire plus ici. |
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2019 | UN NOUVEAU MONDE À CONSTRUIRE | Cyril Dion | Entretien | |
2018 | RESTAURATION DE LA CITÉ SUBJECTIVE | Felix Guattari | Article |
2019 | RÉVOLUTION NUMÉRIQUE | Alain Supiot, Giuseppe Longo et Bernard Stiegler | Table ronde | |
2020 | POURQUOI REPENSER NOS FONDEMENTS ET RAPPORTS À L’INFORMATIQUE? | Victor Chaix | Article | |
2020 | ENMI 2020 : PRENDRE SOIN DE L’INFORMATIQUE ET DES GÉNÉRATIONS | Anne Alombert, Maêl Montévil et Victor Chaix | Colloque | |
2021 | WEB HERMEUNITQUE | Anne Alombert et Michał Krzykawski | Glossaire | |
« Un web herméneutique est un web qui rend possible des pratiques d’interprétations actives et d’expressions singulières des individus, contrairement aux plateformes et aux applications les plus répandues, qui fonctionnent sur la base de la collecte des données et du calcul intensif qui leur est appliqué. Un réseau social délibératif est un réseau social qui permet la constitution de groupes de pairs et la délibération rationnelle ou le débat argumenté entre ces groupes33, contrairement au modèle dominant qui relie des individus à d’autres en fonction de leurs données et de leurs profils, les isolant ainsi dans des environnements informationnels fragmentaires et hyperpersonnalisés (« bulles de filtres »). La conception et la mise en œuvre d’un web herméneutique et de réseaux sociaux délibératifs auraient pour fonction de mettre les plateformes numériques au service de la création de communautés de savoirs capacitantes et non plus de la captation des attentions, de l’exploitation des données et de l’épuisement des énergies psychiques par la data economy : les technologies numériques deviendraient alors les supports de processus anti-entropiques et non des facteurs d’entropie psycho-sociale. » Extrait de A. Alombert et M. Krzykawski, « Vocabulaire de l’Internation », Appareil [En ligne], février 2021. Lire plus ici. |
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2019 | CARBON AND SILICON: CONTRIBUTION TO A CRITIQUE OF POLITICAL ECONOMY | Dan Ross / Internation | Chapitre | |
2020 | STRATÉGIE DU CHOC DU CAPITALISME NUMÉRIQUE | Naomi Klein | Article |