Objectifs principaux

L’AAGT est née de l’impératif de reconsidérer la manière dont on pratique l’activisme ainsi que du rôle que doit tenir aujourd’hui le savoir académique et scientifique. Il s’agit avant tout, pour nous, de réconcilier l’action politique avec une pensée rigoureuse et méthodique, ainsi que de mettre la recherche scientifique et la production de savoirs en général au service d’alternatives économiques et sociopolitiques. Pour ce faire :

1.

Nous voulons faire converger la recherche, qui nous apparaît souvent opaque, avec les engagements de la jeunesse concernée par son avenir. Cette première se doit d’être accessible et transmise pour être largement partagée, et finalement devenir un mouvement de masse, porteur d’une nouvelle intelligence du monde.  

2.

Nous voulons créer une nouvelle forme d’éducation populaire, exigeante, émancipatrice, à la fois « en ligne » et sur des terrains, liée à des démarches de recherche contributive. Au-delà d’une simple instruction – verticale – nous valorisons des échanges plus « diagonaux » dans lesquels l’éducation se fait aussi, et avant tout, à travers des points de vue antagonistes et différemment situés.

3.

Nous voulons contribuer à soigner la déchirure générationnelle – implicite dans les termes « boomer » et « millenials » – convaincus que changer l’ordre des choses se fait d’abord par un dialogue intergénérationnel, même si et justement parce qu’il est souvent par essence conflictuel. Ce dialogue se caractérise tout autant par de la transmission que par de la remise en question de notre héritage commun.

4.

Nous voulons faire groupe, entre différents types de savoirs (savoirs de la vie quotidienne, savoir-faire, savoir-contempler, savoirs académiques et institutionnels) et entre différentes échelles (du chez-soi jusqu’à la biosphère). Nous comptons développer les structures et outils fondamentaux pour ce faire, afin de renouveler la manière dont nous pensons, vivons et créons ensemble. Plus largement, il s’agit après plus d’une décennie de « réseaux sociaux » de reconsidérer ce qu’il en est à présent de l’amitié.